P a n g n i r t u n g    S e p t    2 0 0 2 . . . 

Mardi 17 et Mercredi 18 Septembre - Départ pour Pangnirtung et premières photos (photos 1)
Philippe, Rémy et moi sommes bien arrivés à Pang le 17 septembre, chose incroyable si l’on considère ce que fut notre moyen de transport, un miniscule engin volant à seulement 8 places ! Impressionnant mais finalement assez agréable puisque l’on avait une meilleure vue du paysage. Nous nous sommes installés dans une maison que l’un de nos contacts sur Iqaluit nous avait trouvée (admirez le magnifique rideau de douche de la salle de bain !!!!) , et nous nous sommes baladés dans le village (environ 1300 habs). Rien à voir avec Iqaluit, il faut bien l’avouer ! Les gens (grande majorité d’Inuit) nous disaient tous bonjour, nous parlaient en inuktitut et nous souriaient. Nous avons presque plus parlé inuktitut en une journée qu’en 3 mois à Iqaluit. Nous étions donc aux anges, sans parler du paysage vraiment grandiose qui entoure le village. Nous avons très rapidement commencé à tourner car le temps était au beau fixe mais on ne sait jamais… Dans le Grand Nord ça change si vite. Nous avons eu vraiment de la chance car le soleil nous a accompagné pendant pratiquement tout le séjour à part les deux derniers nous empêchant de décoller une première fois.

Jeudi 19 et Vendredi 20 Septembre - Rencontres et balades (photos 2)
Nous avons interviewé pas mal de monde ici, Roy, le révérend de l’église anglicane, sa femme, Annie et leur fille Rebecca qui portait ses petits chiots dans son amauti pour qu’ils n’aient pas froid. Nous avons aussi rencontré les ainés de Pang qui nous ont raconté des souvenirs sur le temps des baleiniers, en bon inuktitut bien mâché (je n’ai pas compris grand-chose !!!). Nous avons également visité l’école élémentaire où nous avons filmé une classe d’enfants de 7 ans qui apprenaient l’inuktitut en jouant à des jeux traditionnels. Entre les interviews, nous profitions de la douceur du climat pour aller marcher dans la toundra vers les hauteurs. Pas facile de grimper en marchant sur la mousse, on s’enfonce, c’est un peu comme marcher dans le sable des dunes de Merzouga, en moins chaud quand même !

Samedi 21 et Dimanche 22 Septembre - Chasse au phoque sur le fjord et balades (photos 3)
Un des moments forts du séjour fut la journée que nous avons passée en bateau dans le fjord. Nous sommes partis avec Joali pour chasser le phoque. 6 heures de bateau où le vent était très « frette », des vues à vous couper le souffle mais un phoque manqué (nous avons vu plein de petites têtes sortir de l’eau mais elles ne correspondaient pas aux bons phoques annelés que les Inuit mangent). Nous sommes donc revenus broucouilles mais avec des images pleins la tête. Au retour, nous sommes passés par le campement où les ainés passaient le week-end à cueillir des baies noires par kilos. C’est très bon avec l’omble de l’Arctique que nous avons beaucoup consommé ici vus les prix exhorbitants des autres aliments (pire qu’à Iqaluit et en plus parfois périmés d’1 an !!) ou dans les gâteaux !!

Lundi 23 à Mercredi 25 Septembre - Dernières rencontres et retour au bercail (photos 4)
Mais on ne vous a pas parlé de Braddpitt, notre fidèle compagnon de Pang !? Un beau batard esseulé qui nous suivait partout où nous allions et qui faisait enrager Philippe parce qu’il était toujours dans nos pattes où dans le champ de la caméra à faire peur aux corbeaux. Moi, je l’aurais bien adopté mais bon soyons raisonnables… Notre HLM n’est pas le paradis pour un chien ! Bref, nous avons aussi vu des orques, chose qui apparemment n’était pas arrivée depuis 20 ans dans ce fjord. C’était la grande attraction du jour pour toute la communauté et pour nous qui n’avions même pas vu un seul caribou. Le dernier jour, juste avant le décollage de notre avion, nous avons rencontré Lasilussee qui vivait de la peau de phoque avant que Green Peace et Brigitte Bardot viennent s’en mêler et bouleverse la vie de cet homme et de nombreux autres !! Ce n’est pas des bébés phoques qu’il chassait mais l’amalgame est facile pour nous autres occidentaux à la sensiblerie de supermarché ! Moi, j’m’énerve, non mais il faut remettre les choses en contexte, c’est tout ! Bref, du coup cet homme doit gagner sa vie en racontant des histoires aux touristes dans son qarmaq (habitat traditionnel) lorsqu’il ne chasse pas.