La   C u i s i n e  I n u i t


L’alimentation des Inuit était, avant les contacts avec les 1ers Euro canadiens, essentiellement basée sur la consommation de viandes. Aujourd’hui, de nombreux produits importés du Sud canadien sont à leur disposition mais la nourriture locale reste encore ce que les Inuit préfèrent.

La viande de caribou et de phoque sont les plus courantes : crues, gelées, bouillies ou séchée pour la viande de caribou. Elles peuvent également être faisandées (igunaq).

L’omble arctique fait partie des poissons les plus consommés. Comme la viande il peut être cru, gelé, bouilli, séché et même fumé. Le flétan et la morue sont aussi répandus et délicieux.

Le gras de baleine ou de béluga (maktaaq), un mets très apprécié, peut être mangé cru, trempé dans de l’huile rance ou plus récemment dans de la sauce soja.

La viande de morse et d’ours
sont plus ou moins consommées selon les régions et doivent être contrôlées car elles peuvent contenir des parasites.

Les lagopèdes, les oies, les canards eider (leurs œufs aussi) et les lièvres arctiques sont des proies saisonnières qui complètent bien l’alimentation générale.

Les coquillages (moules, palourdes…) sont souvent bouillis.

Mangées crues, les baies et quelques autres plantes comme les algues, étaient les seuls végétaux dans l’alimentation traditionnelle.

Depuis l’arrivée des premiers Euro canadiens, l’alimentation a évolué et les Inuit ont désormais accès aux légumes, céréales, sucre…. Ils ont aussi très tôt adopté l’utilisation de la farine et ont confectionné une sorte de pain, bannique (palaugaaq) cuite au feu ou frit dans l’huile.


 

Ragoût de phoque annelé

2 livres de viande de phoque avec graisse
3 à 4 pieds d’intestins (facultatif pour les rétissants)
5 carrottes
5 pommes de terre
1 oignon
1 sachet de soupe à l’oignon (ou à la tomate) désydraté
6 à 8 tasses d’eau
sel
Couper la viande de phoque en petits morceaux et les placer dans une casserole d’eau salé.
Ajouter les intestins lavés.
Couper les légumes en quartiers et les ajouter.
Ajouter le mélange à soupe et remuer.
Faire bouillir pendant 30 à 40 minutes.
Servir et déguster cette viande dont le goût rappelle un savant mélange de foie et de poisson.


Palaugaaq ou bannique (sorte de pain)

6 tasses de farine
3 cuillères à soupe de levure chimique
1 cuillère à soupe de sel
¼ de saindoux
2 tasses d’eau
2 œufs
½ de tasse de lait

Préchauffer le four à 350°
Mélanger la farine, la levure et le sel.
Ajouter les œufs, le lait, le lard et l’eau.
Mélanger et pétrir jusqu’à devenir pas trop collant.
Diviser en 4 morceaux et les placer dans des plats à tarte en étirant sur les bords.
Mettre au four et cuire jusqu’à ce que ça dore des deux côtés (la retourner au moins une fois).



Omble arctique avec baies

1 poisson entier
6 tasses d’eau
¾ de tasse d’huile végétale ou de phoque (misiraq)
3 tasses de baies bleues ou noires (cueillies dans la toundra)
1 cuillère à soupe de sel

 

Couper le poisson en steaks et les placer dans une casserole d’eau.
Ajouter le sel et bouillir pendant 5 minutes.
Réduire le feu et faire cuire pendant 3 minutes encore.
Egouter et presser le poisson pour le sécher
Emietter le poisson dans un bol.
Ajouter les baies et l’huile.
Remuer et manger tel quel.



Recettes : Qikiqtamiut Cookbook, 2003, Municipality of Sanikiluaq and Canadian Circumpolar Institute Press, 154 p.

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