L e s   C a r i b o u s

 

Le caribou (Rangifer Tarandus), désigné par les Inuit sous le terme de tuktu ou tuttu, est considéré par ces derniers comme l'un des plus importants mammifères terrestres.

Le pelage d’un caribou varie du marron foncé, à la fin de l’été, au marron clair vers la fin de l’hiver, ses poils étant plus longs en cette période. Par contre sous le cou et le ventre, les poils sont plutôt blanc jaunâtres et longs.
Les bois de caribou sont appelés andouiller. Ils sont plus hauts et plus lourds chez les mâles que chez les femelles. Les bois des plus vieux mâles chutent en premier après le rut, puis vient le tour des jeunes et enfin des femelles. Il y a donc un décalage d’environ six mois que l’on retrouve évidemment au moment de la repousse des bois.

Le caribou est très bien adapté à son environnement grâce à ses larges sabots et ses ergots touchant le sol ou la neige. Ceux-ci lui permettent une marche assurée sur des terrains accidentés.
Le poids d’un caribou varie selon les saisons. Ainsi, un caribou mâture pèsera en septembre environ 160 kg contre seulement 130 kg en février. Ceci est dû à la période d’accouplement. En effet, un mâle de quatre ans (nukatagaluq) peut dores et déjà procréer. Dans la première moitié de septembre, les testicules commencent à gonfler et le restent pendant presque deux mois jusqu’à la période d’accouplement qui ne dure que deux ou trois semaines entre fin octobre- début novembre. Pendant cette courte période un mâle peut s’accoupler au moins six fois par jour. Aussi, il mange peu et perd de sa masse graisseuse qu’il reprendra en été.
La période de vêlage s’étend de fin mai à début juin. Une femelle en bonne santé peut donner naissance dans sa vie à environ vingt petits. Le lien entre la mère et son petit est très fort. Un petit peut obéir à sa mère jusqu’à la mort et lorsqu’ils se trouvent séparés, ils peuvent se reconnaître. Le petit suit sa mère pendant un an, jusqu’à ce qu’elle donne naissance au prochain.

L’odorat du caribou est très développé. Cela lui permet de sentir lorsqu’un homme ou un prédateur s’approche. En hiver, ses sens sont encore plus en éveil qu’en été. Par exemple, un caribou peut sentir venir un homme de très loin grâce au bruit que font ses bottes. On dit aussi qu’il est capable de sentir la présence des empruntes avec ses sabots. Cependant, lorsqu’il neige, un homme a plus de chance de ne pas se faire repérer.
En bande, les caribous sont moins vigilants que lorsqu’ils sont seuls. Cependant, même lorsqu’ils paniquent, ils essaient toujours de maintenir leur cap vers leur zone de migration.